Après New York et Washington, l’un des festivals les plus originaux du monde envoie ses ambassadeurs en tournée. Le 27 mars prochain, ils seront au Bataclan, à Paris. Et ça tombe bien, PAM vous fait gagner des places.
Le 27 mars prochain, les parisiens pourront avec un simple ticket de métro se rendre à Essaouira. Sur la scène du Bataclan, de très grands Maâlems (maîtres) gnawas se produiront en compagnie d’artistes adeptes du mélange des genres et des rencontres musicales les plus incandescentes. Ainsi, à Paris, Tony Allen, Hindi Zahra, Titi Robin, Mehdi Nassouli ou encore Karim Ziad, tous habitués du festival, se frotteront aux grands Maâlems gnawas Hassan Boussou et Mustapha Baqbou. De la danse, de la transe, et des rencontres musicales comme les cultive depuis vingt ans ce rendez-vous unique en son genre.
Karim Ziad, batteur virtuose, est l’un des deux directeurs artistiques du festival. C’est lui qui, depuis 2001, est chargé d’inviter les artistes étrangers à découvrir et à partager cette tradition musicale. Et ils sont nombreux, quelque soit leur univers d’origine, à s’être aventurés sur les terres ou le gembri (guitare basse traditionnelle), les chants et les karkabous (castagnettes métalliques) font monter la température des jam sessions.
De Macéo Parker à Wayne Shorter, d’Omar Sosa aux Ambassadeurs en passant par Nneka, Trilok Gurtu, Kimani Marley, Joe Zawinul, Bassekou Kouyaté, Asian Dub Foundation… La liste est aussi longue qu’impressionnante, et éclectique.
Karim Ziad nous racontera bientôt sur PAM sa vision de la musique Gnawa, capable de soigner les corps et les esprits.
Car au Maroc ou en Algérie, les cérémonies (Lila) qu’animent les Gnawas servent à guérir et à libérer les hommes et les femmes de leurs mots les plus divers. Instrument de communication avec les esprits, la musique de cette confrérie (qui a des cousines en Algérie et en Tunisie) fait partie intégrante de rites venus d’Afrique, du Bilad al Sudan, le pays des Noirs. Ce sont justement les esclaves noirs qui, emmenés en captivité de l’autre côté du Sahara, auraient ainsi préservé leur manière d’adorer leurs divinités, cachées derrière le visage plus acceptable des saints musulmans. Mais cette musique n’est pas seulement une musique de guérison pour ses adeptes, elle a aussi des vertus thérapeutiques pour tous les autres qu’elle sait, à coup sûr, emporter dans sa splendide folie contrôlée.
Alors malade ou pas, courrez au Bataclan ce lundi 27, applaudir les Gnawas et leurs compagnons du jour. Le XXè festival Gnaoua et musiques du monde aura lieu à Essaouira du 29 juin au 1er juillet prochains, on y reviendra.